
Pensez-vous que le scandale « Porta Potty Influenceuses » est la vraie raison pour laquelle on déteste ces derniers temps les influenceurs en Afrique ?
Connaissez-vous ces personnes qui n’arrêtent pas de parler de leurs séjours dans des endroits coûteux et voyagent partout dans le monde et souvent à Dubaï ?
Voyez-vous ces hommes et femmes qui ont la possibilité de porter des sacs et bijoux super chers ici et là ?
Les reconnaissez-vous sur les réseaux sociaux avec leur plastique plantureuse dans des multiples photos dévoilant une vie totalement magnifique ?
Je viens de vous présenter ci-dessus un échantillon de la pensée populaire des cinq dernières années, concernant ceux à qui, sans distinction aucune, on a attribué le titre d’influenceur en Afrique.
Auparavant, le fait de voir en Afrique monsieur tout le monde qualifier les personnes actives sur internet d’influenceur, tout cela avec un rire narquois, m’amenait à me demander si c’est une insulte ou un honneur. Aujourd’hui, avec ce buzz Porta Potty influenceuses, tout devient clair pour moi !
En fait, l’opinion publique a une haine virale et viscérale envers ceux qu’ils appellent influenceurs.
Pour vous expliquer ma réflexion concernant la haine autour de ces personnalités publiques dites influenceurs ou influenceuses, dans cet article, je vais d’abord partager avec vous les idées reçues autour des influenceurs. Ensuite, je vais analyser les vraies raisons cachées derrière le Buzz Porta Potty en Afrique.
Les idées reçues autour des influenceurs

Lorsque vous évoquez le terme influenceur aujourd’hui, le grand public en Afrique se fait déjà des idées.
– Se faire “un peu trop voir”, c’est çà être un influenceur
– Influenceur ce n’est pas un métier
– Ces influenceurs n’influencent personnes
– Tout ça c’est du Fake
Voici je vous dis ce que j’en pense :
Se faire “un peu trop voir”, c’est çà un influenceur
Sans trop vous ennuyer, je vais commencer par vous dire que pour mieux comprendre le concept, nous devons le prendre dans le contexte marketing.
En influence marketing donc, l’influenceur de l’ère numérique est :
- d’abord celui là qui par ses déploiements sur les médias en ligne, a développé une relation de confiance et de crédibilité suffisamment forte avec un large public réuni dans une communauté et,
- celui dont l’objectif est de monétiser (mettre en place des méthodes pour gagner de l’argent) la relation de confiance acquise avec cette communauté (de façon directe ou indirecte) ou encore de la pousser à l’action ou à la considération .
Partant de cette définition, se faire voir est donc capital pour l’influenceur. Mais chacun d’eux a un public cible qui “s’abonne” ouvertement ou pas à leurs contenus.
Influenceur ce n’est pas un métier
Transformer ce que la génération 70-80 considère comme un passe-temps sur les réseaux sociaux en une carrière à temps plein est difficile à concevoir pour beaucoup. En réalité, tandis que cela ressemble chez certains à du chômage, chez d’autres c’est un travail de rêve.
D’autres, comme la miss Cameroun Julia Samantha Edima, vont plus loin en affirmant publiquement que ce n’est pas un métier.
Pourtant, au delà de multiples sources scientifiques, même un article du très puissant magazine anglais The Sun renseigne que c’est la profession la plus populaire chez les jeunes de la décennie.
En effet, le magazine anglais le classe dans les métiers les plus en vogue suite à une étude.
– Youtubeur (Influenceur) – 34,2%
– Blogueur (Influenceur) – 18,1 %
– Musicien/Chanteur – 16%
– Acteur – 15,7%
– Cinéaste – 13.65
– Docteur/Infirmière – 13.45
– Présentateur TV – 12h45
– Athlète/Enseignant – 11,9 %
– Écrivain – 8,4 %
– Avocat – 6,4 %
Ces gens n’influencent personnes
Pousser des millions de personnes à sortir de leur anonymat pour afficher clairement leur intérêt en « s’abonnant » à votre page, n’est ce pas là de l’influence ? Influencer les décisions d’achat de ses abonnés et pousser à considérer telle ou telle personne ou idée n’est-ce pas de l’influence ?
Vous qui laissez vos activités pour scruter par milliers les contenus de ces influenceurs sur internet, n’est-ce pas cela être influencé ? Si ce n’est pas cela influencer des personnes, qu’est-ce que c’est donc ?
Tout ça c’est du Fake
Au delà d’une grossière exagération, des problèmes de gestion personnelle et financière, sans négliger les mauvaises connaissances de beaucoup en monétisation d’audience qui poussent certains des influenceurs à avoir un train de vie qui semble différent de la réalité, je peux dire que tout n’est pas toujours Fake.
Voici la grille tarifaire (en FCFA) standardisée des services des influenceurs auprès des entreprises en Afrique Centrale (source : adjemson and consulting).
Instagram Post | Instagram Story | Contenu Twitter | Contenu Facebook | Contenu Tik Tok | Contenu YouTube | |
NANO INFLUENCEUR | 0-25 000 | 0-15 000 | 0-10 000 | 0-25 000 | 0-20 000 | 0-250 000 |
MICRO INFLUENCEUR | 25 000-300 000 | 15 000-100 000 | 10 000-75 000 | 25 000-300 000 | 20 000-250 000 | 250 000-3 000 000 |
MACRO INFLUENCEUR | 300 000-1 000 000 | 100 000-400 000 | 75 000-300 000 | 300 000-1 000 000 | 250 000-750 000 | 3 000 000-10 000 000 |
MEGA INFLUENCEUR | 1 000 000-3 000 000 | 400 000-1 000 000 | 300 000-750 000 | 1 000 000-3 000 000 | 750 000-2 000 000 | 10 000 000-30 000 000 |
+3 MILLIONSABONNÉS | +3 000 000 | +1 000 000 | +750 000 | +3 000 000 | +2 000 000 | +30 000 000 |
En étant aussi bien rémunéré, est-ce donc possible que ceux-ci ne font que vivre pleinement leur vie ?
Buzz Porta Potty Influenceuses : La vérité cachée derrière

L’Africain ignore t’il que la prostitution est l’un des plus vieux métier du monde ? Cette prostitution n’existe que dans le milieu des influenceurs africains ?
Comment expliquer cette soudaine vague d’indignation virale concernant les pratiques scatophiles, zoophiles et autres existants partout dans le monde de la prostitution depuis plusieurs générations aujourd’hui ?
Pourquoi en rigolent-ils dans les plateaux télés, narguant toutes personnalités, surtout féminines, qui osent se déployer activement dans la création de contenus sur les médias sociaux aujourd’hui ?
« Influenceuses Porta Potty » : Ne Serait-ce pas le Parfait Alibi ?

Des représailles ?
Tout se passe comme si les non-influenceurs tiennent leur revanche.
Enfin, ces influenceurs vont payer !
Tout se passe comme si ces rancuniers se jettent lâchement sur ceux qui ont affiché l’image de la “célébrité inaccessible”, du “riche soudain”, du “gaspilleur” “capitaliste” “de la personne pleine de vanité”.
Pourrait-on croire qu’en l’absence d’arguments jadis, aujourd’hui ils ont les rumeurs de “Porta Potty”.
C’est sûrement Dieu qui a révélé ce qui est caché.
De la jalousie ?
Pourquoi ont-ils/elles autant d’argent ?
Pourquoi avons nous fait 7 ou 10 années d’études, pour recevoir ce minimum, tandis qu’eux reçoivent tous les regards, toutes les faveurs et éloges de la société ?
Aujourd’hui le cerveau collectif a trouvé la parfaite raison pour justifier la honte et le malaise issu de ce sentiment de jalousie.
Non! Nous n’étions pas jaloux, Tout s’explique : Ce sont des influenceurs Porta Potty
Du machisme ?
En réalité, le monde des influenceurs est dominé très majoritairement par les femmes. Le constat d’une écoute sociale montre que ces femmes influenceurs sont plus indépendantes, audacieuses et exigeantes que les autres femmes de la société.
Mais pourquoi ne se soumettent-elles pas ? Pour qui se prennent-elles à parler et agir comme ça ?
Comment osent-elles vivre sans Hommes ?
Ne serait-ce pas par hasard, ces hommes prônant à chaque abus leur pouvoir d’origine providentiel, à qui profiterait la déchéance de ces modèles du féminisme moderne singé à la culture occidentale?
Il y’a des dérives dans le secteur des influenceurs ? Certainement comme dans tous les métiers.
Mais j’espère qu’avec cet article de notre Blog, vous comprenez que la vérité autour du buzz « Porta Potty Influenceuses » en Afrique est beaucoup plus complexe que ce qu’on souhaite vous présenter.
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